Conférence Académique

Conférences Académique

Pr. Abdoulaye Diallo

Formations Innovations en Sciences de la Santéau Mali

La situation des Ressources Humaines de Santé (RHS) dans la sous-région ouest-africaine était marquée par :
  • Une pénurie de professionnels en nombre et en qualité, surtout de Spécialistes.
  • Une répartition inégale et une gestion inappropriée des effectifs restants.
  • Une insuffisance de financement (surtout pour le fonctionnement et le recrutement).
  • Une insuffisance ou une inexistence d’Infrastructures adéquates.
  • Une existence de programmes de formation obsolètes, inadaptés, avec de grandes disparités d’un espace linguistique à un autre, d’un pays à un autre et parfois même d’une Université ou Institution de Formation à une autre au sein d’un même pays.
  • Un cloisonnement des formations, avec une absence de reconnaissance réciproque et d’équivalences des Diplômes délivrés.
  • Une limitation de la mobilité des professionnels et de l’exercice des professions de santé. Le Mali, pays sahélien, continental, aux ressources limitées, n’échappe pas à cette réalité. Après l’analyse de ces problèmes, des innovations consensuelles ont été élaborées sous l’égide de l’Organisation Ouest Africaine de la Santé (OOAS), pour les résoudre, à savoir :
    • L’Harmonisation et l’adaptation des curricula de formation en santé, au format LMD, avec de nouvelles compétences (5Etoiles), des U.E. intégrés : le LMG (Leadership-Management-Gouvernance), la Communication, la Rédaction scientifique, la Recherche en Santé, l’ICT, l’Ethique et la Législation, la Médecine Traditionnelle .
    • l’élaboration de critères d’accréditation de ces formations, gage de qualité .
    • la règlementation des pratiques par l’harmonisation des Codes de Déontologie et d’Exercice.

Le Mali, a progressivement implémenté ces innovations dans les domaines :

  • de la Médecine & spécialités,
  • de la Chirurgie Dentaire & spécialités
  • de la Pharmacie et spécialités
  • des Sciences Obstétricales et Infirmières
  • des Sciences Sociales
    A travers la FMOS, la FPHA, l’INFSS, l’INFTS et le Secteur Privé de formation en Santé (UKM, RES Bouctou et un nombre« excessif » d’Ecoles privées de santé). En dépit de difficultés réelles (mais gérables), avecle respect de la déclaration d’Abuja, le dégeladéquat des recrutements des RHS, l’imposition de l’accréditation des formations et des mesures pertinentes d’accompagnement, le Mali pourrait s’approcher significativement de la Couverture Sanitaire Universelle (CSU) pour tous à l’horizon2030.

 

Pr. Abdoulaye Diallo
Pr Oumar KAMARA

Thème de la communication : «L’effigie » du concept comme élément de désintégration/déconstruction de la création contemporaine en Afrique.

La question du concept et de son effigie Le concept est une représentation mentale générale et abstraite d’une chose, d’un objet. Cette représentation renvoie toujours à une image qui est le double du concept ou encore ce que nous appelons « l’effigie du concept ».
La représentation plastique d’un concept est à priori le résultat d’un long processus de création. Et, par conséquent, les difficultés liées à l’interprétation des cultures étrangères sont tributaires de l’appréciation des concepts engendrés par ces cultures, moins de la seule volonté du chercheur, même si celui-ci bénéficie des instruments de recherches qui font écho à la science. … La question justement pour nous consiste à vérifier une définition du concept qui contient en son sein deux éléments essentiels complémentaires : le signe iconique et le signe abstrait, c’est-à-dire la représentation et l’image, la fonction matérielle et la fonction interne, visuelle et déductive, etc. L’effigie, qui est un reflet du modèle, peut être aussi l’incarnation profane d’une sculpture d’ancêtre tel qu’on le voit aujourd’hui avec des « antiquaires » ou encore des « faussaires ». Alors, lorsque la tâche délicate du critique, investi de la redoutable mission de « juger » est d’apporter des appréciations sur une œuvre dont il ignore l’essence, il va de soi qu’il ira « pédaler à côté du vélo », comme dirait l’autre. Le résultat peut être dévastateur ou tout simplement ridicule car ne répondant aucunement aux aspirations et aux préoccupations des populations qui l’ont engendrée. C’est donc cette effigie, ou encore « le double » du concept qui, pour nous, semble être l’élément de désintégration de l’art contemporain africain. Car elle est fondamentalement mal perçue. Par conséquent, le critique d’art, contre toute attente, va « fabriquer, pour lui-même, un art africain » en l’observant, bien entendu, sous l’aune classique de l’esthétique occidentale, une sorte d’appropriation « d’imagessur l’Afrique, et non d’images d’Afrique ».
Quelle image et quelle terminologie pour l’Afrique ? La question rejoint plutôt celle relative à une réécriture de l’Histoire africaine. Elle réside surtout dans le dynamisme que les intellectuels africains (historiens, critiques d’art, etc.) déploieront pour proposer une nouvelle vision aux critères de choix, par exemple, des œuvres d’art réalisées sur le continent. Pourquoi les formes de conscience sociale en Afrique doivent-elles forcement refléter les catégories esthétiques occidentales ?

Pr. Oumar KAMARA
Pr. Mamy Soumaré

Les zones cotonnières du Mali : des territoires durablesen construction

Date : 25 septembre 2021
Lieu : Salle de Conférence de l’ex FLASH, Campus universitaire de Badalabougou
Résumé: Le territoire est un construit social inscrit dans l’espace. Il nait de la synergie d’actions qu’entretient un groupe d’humains avec un milieu de vie. Au sud du Mali, sous l’impulsion de la culture du coton et de ses effets, les sociétés humaines et les milieux qui les sous-tendent ont connu d’importantes transformations structurelles, de l’organisation sociale au sein de la famille à la configuration des paysages ruraux et urbains. Ces changements ayant touché les dimensions sociale, économique et écologique de la région ont favorisé l’émergence de nouvelles territorialités. Cette trajectoire de réussite particulière en Afrique au sud du Sahara a été sujette à plusieurs qualifications : « Success story », « Développement inégalé », « Développement intégré », etc. Sur la base d’un ensemble de travaux réalisés dans la zone, cette communication retrace la trajectoire de développement territorial des zones cotonnières en termes de production agricole, d’accès aux services sociaux de base et de développement des villes. Malgré la réussite relative qu’ils ont connue, les territoires au sud du Mali font face à de nouveaux défis de développement durable comme la sécurité alimentaire et nutritionnelle, l’adaptation de l’agriculture aux contraintes climatiques, la création de plus de valeur ajoutée au niveau local, les implications de la forte croissance démographique et l’inclusion sociale.

Pr. Mamy Soumaré
Pr. Mamy Soumaré

Gestion conservatoire des terres au Mali : cas des sols irrigués de l’Officedu Niger

Résumé : Le Mali est un pays à vocation agricole avec un fort potentiel en terres irriguées. En effet les estimations faites indiquent 2 occupant les domaines de l’Office du Niger avec millions d’hectares irrigables dont un million dans le delta du fleuve Niger. Ces terres s’étendent sur un certain nombre de grandes entités du fleuve Niger aux zones lacustres séparées par endroits par des levées gréseuses : il s’agit du Kala, du Macina, du Kouroumari, du Méma Farimake, du Karéri et du Koreri. Ce large potentiel est sous exploitée moins de 20% des terres sont aménagées en maitrise totale pour assurer une bonne productivité des sols dans un environnement climatique erratique, rendant les productions pluviales incertaines. Étant donné l’importance des cultures sous pluies dans l’alimentation les risques d’insécurité alimentaire est très grand d’une année à l’autre. Si depuis les années 1930 le colonisateur a aménagé l’office pour la production de coton pour la métropole et le riz pour les colonies, les années 1980 auront vu l’ère des réhabilitations et de l’extension des superficies irriguées. Les réhabilitations, les extensions et la réorganisation de l’environnement productif ont permis d’augmenter les performances des terres de l’office du Niger avec des pointes de rendements de 10 tonnes et une moyenne de près de 7tonnes. Toutefois cette performance enregistrée a été de courte durée, les rendements ayant commencé depuis 1995 à stagner à 5 tonnes /ha en moyennes ou même à baisser par endroit à moins de 4tonnes/ha. La baisse de la fertilité des sols ou sa mauvaise gestion sont désignées parmi les causes de cette situation de faible productivité. Cette note introductive sur la santé des sols irrigués fera le point sur les 40 années de regards sur la gestion des sols dans les périmètres de l’office du Niger. La note traitera les points suivants :
  • La connaissance des sols de l’ON à travers les différentes études faites depuis les études pédologiques de Dabin 1951à celles plu récentes en 2005 l’équipe du PSI Mali. Les études pédologiques Dabin 1951, Bassirou 1990 restent des références qui ont permis de différencier les différentes unités morpho pédologiques et identifier les différents types de sols selon les unités et selon l’appellation locale. Les études de l’équipe du PSI ont permis d’expliquer aussi bien les processus et mécanismes de dégradation des sols que leur importance et leur évolution.
  • Les causes de la baisse de la fertilité des sols : l’acidité des sols, la salinisation des terres observée, les systèmes de culture et gestion des terres ont été identifiés aussi bien au cours des études agro pédologiques en station que lors des prospections pédologiques.
  • Les outils de gestion des sols mis au point pour assurer une bonne productivité ont constitué l’essentiel des études agronomiques menées dans les différentes stations de l’IER et dans les parcelles paysannes. Elles auront porté sur les études de fertilisation, de la gestion de la matière organique et de système de culture assurant un bilan minéral et organique équilibré.
  • La production scientifique et technique sur les sols de l’office du Niger :thèses, mémoires, et publications. En effet un nombre important de jeunes chercheurs ont fait leurs mémoires de licence, de maitrise, de master et des thèses de doctorat sur la gestion de la fertilité des sols.
Biographie de Mamadou Kabirou N’Diaye, Dr Ingénieur.
Mamadou Kabirou Ndiaye, plus de 40 ans d’expérience en agronomie tropicale, a orienté ses travaux sur les systèmes de culture pluviaux et irrigués dans le Sahel ouest-africain. Actuellement Directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest et du centre – Régions arides (WCA-D) du Centre mondial des légumes. Ses points forts sont liés à la planification de la recherche, au renforcement des capacités, au développement de partenariats et à la mobilisation de ressources.
L’expérience professionnelle
Depuis 2017: Directeur Régional, WorldVeg, WCA-D, Bamako, Mali
2013-2017: Représentant régional AfricaRice, Sénégal, Chef du programme de développement du secteur du riz,
2009-2013: Coordinateur des initiatives d’urgence dans le secteur du riz financées par le Japon et l’USAID, AfricaRiceSenegal.
2008-2009: Coordinateur du Centre national de spécialisation sur le riz, Bamako, Mali.
2004-2007: Chef de l’équipe IFDC au sein du consortium PRODEPAM, financé par l’USAID, Bamako, Mali
2000-2004: Coordonnateur régional pour la recherche sur les systèmes irrigués (PSI) / CORAF, Institut d’économie rurale (IER), Mali
1995-2000: Coordonnateur national pour la recherche sur les systèmes irrigués (PSI), IER, Bamako, Mali
1977–1998: divers postes à l’IER, au Mali dont le responsable de la cellule Agropédologie de la SRCVO à Sotuba de 1988 à 1992 et chef programme riz de 1992 à 1995 à Niono au CRRA.
Éducation
1984-1987: ENSA / INP Toulouse France: Doctorat en Sciences Agronomiques
1983-1984: ENSA / INP Toulouse France:DEA en production végétale spécialité science du sol et la nutrition minérale
1973-1976: Institut polytechnique rural de Katibougou, Mali: Diplôme d’Ingénieur en Sciences Appliquées, spécialisation en agriculture.
Mamadou Kabirou N’Diaye, Dr. Ingénieur.
Pr. A.AG MOHAMED

ImpactSocio-économiquedes Pathologies ORL

Résumé : L’ORL est une spécialité médico-chirurgicale qui s’occupe du diagnostic et du traitement des affections de l’oreille, du nez, de la gorge, de la face et de la région du cou. On parle d’ORL et chirurgie de la face et du cou (chirurgie cervico-faciale).
Les pathologies ORL sont fréquentes et graves car elles peuvent engager le pronostic fonctionnel et ou vital. Elles représentent un problème de santé publique à cause de leur grande fréquence, leur impact négatif sur la qualité de vie et le coût élevé de leur prise en charge.
L’altération de la qualité de vie est importante en raison des troubles de la communication, de la déglutition, de la stigmatisation et des séquelles esthétiques de certaines affections chirurgicales notamment les cancers du larynx.
La prise en charge est difficile surtout dans les pays en développement qui, pour la plupart, ne disposent pas de système de sécurité sociale et d’un plateau technique adéquat.
Afin d’améliorer la qualité de vie des patients souffrant de ces pathologies, il faut mettre en place un système de soins accessible, assurer une meilleure relation médecin-malade, promouvoir des mutuelles d’entraide et la politique d’assurance maladie, mettre un accent sur la formation de spécialistes.

Pr. A.AG MOHAMED